Cela fait déjà quelques années l’intelligence artificielle (IA) est entrée par la grande porte de notre vie numérique. DALL-E, et Midjourney ont été parmi les premiers sites à offrir des illustrations générées par l’IA générative. Depuis, il m’arrive fréquemment de retrouver des créations de ce type sur des sites de ventes très utilisés tels que Etsy. Parfois, des couvertures de romans. D’autres fois, des affiches de festivals…
Quel est le problème, demandez-vous ?
En ce moment, nous retrouvons deux camps: Les créateur.ices, directement touchés par l’utilisation de l’intelligence artificielle car leurs oeuvres peuvent être utilisées sans leur consentement. Et dans l’autre coin, les personnes et les entreprises désirant utiliser l’IA.
Cependant, le problème c’est que, présentement, elle n’est pas entièrement éthique. Je vous explique:
Plusieurs compagnies qui offrent des services d’IA chargent pour le service ou l’offre « gratuitement ».
Jusque là, ce n’est pas problématique. Toute compagnie peut charger pour ses services ou financer ses activités.
Ce qui cause du tord c’est qu’elles utilisent les oeuvres des artistes (image et texte), afin de fournir leurs bases de données, sans le consentement et une rémunération des créateur.ices.
On ne le répètera jamais assez: Ce n’est pas parce que c’est sur internet que vous pouvez utiliser ce contenu à votre guise.
Au Canada, dès qu’une oeuvre est créée*, elle appartient à son titulaire de droits (Le créateur.ice, une compagnie, etc.) :
[…] une œuvre originale est automatiquement protégée par un droit d’auteur dès que vous la créez. […]Votre droit d’auteur existe au Canada pendant toute votre vie et 70 ans après votre décès.
À moins d’avoir l’autorisation du titulaire de droit, vous ne pouvez pas utiliser un contenu à votre guise.
C’est platte, mais c’est ça. 🤷♀️ Et ce n’est pas parce que les autres le font que vous pouvez le faire.
Parfois, il y a des initiatives communautaires qui ressemblent à des zones grises. Je fait référence à la licence Creative Communs, fréquemment utilisée sur internet.
Également, certaines compagnies ferment consciemment (ou pas) les yeux lorsque leurs marques sont utilisées.
On n’a qu’à penser aux illustrateurs qui dessinent des personnages connus du milieu de la culture populaire et en font la vente via des produits dérivés.
Il est à noter que les lois en matière de droits d’auteurs diffères également d’un pays à l’autre. Ce qui n’est pas pour simplifié la compréhension du droit d’auteur.
Nul n’est censé ignorer la loi. Et c’est ce que semblent faire les grandes corporations en technologies informatiques qui utilisent l’IA sans offrir de rémunération aux créateur.ices.
Parce que, heureusement, certaines compagnies ont compris l’enjeu et offrent un service en ayant des licenses avec les créateur.ices. Je pense notamment à TESS.design qui a comme avantage concurrentiel de respecter le droit d’auteur et de collaborer directement avec les artistes. Ils ont donc une entente avec ceux-ci et une rémunération juste est offerte.Parler d’intelligence artificielle en 2024, ce n’est pas facile. Son appellation intimide et il y a eu une recrudescence « d’experts » sur le sujet depuis que c’est devenu le sujet à la mode. Moi-même, je ne fait que vous partager mes connaissances sur l’IA, suite à de nombreuses lectures et constatations. 😉 En espérant que cela vous éclaire un peu sur ce sujet controversé du moment.
Pour en savoir plus sur le sujet:
- Entrée en vigueur d’une législation inédite pour encadrer l’IA – La Presse, août 2024
- Groupe Facebook – Artists Against AI
Définition de Titulaire de droits: Personne physique ou morale ayant le droit exclusif d’exploiter ou de reproduire une œuvre originale de nature visuelle, littéraire, dramatique ou musicale ou d’autoriser une autre personne à le faire.
📣 Ceci n’est pas un conseil juridique. Si vous avez des questions supplémentaires suite à cet article, veuillez vous référez à un.e juriste. Par exemple, un.e avocat.e ou un.e notaire. 📣